L'appel du sang
Pas trop envie d'écrire ces temps-ci.
Trop de décès ces temps-ci.
Encore ce matin, décès d'un jeune de 20 piges du quartier. Mec que je tcheckais seulement. Mec réglo, pas délinquant, pas d'embrouilles,pas de shit, pas de merde. Mec qui s'est mangé une barre de fer dans la gueule en boîte dans la nuit de samedi à dimanche. Mec mort avec une famille et un quartier en deuil. Mec auquel il faut rendre justice rapidement, sinon tout va cramer. Le sang coulera, représailles, vengeance, errance, foutues tenailles. Putain, c'est horrible de penser que les leçons du passé ne rentrent pas. Putain, ça aurait pu être mon p'tit frère.
Que dire à mon pote, proche de lui, à sa famille, épleurée dans ses bras, à tous ces regards de haine dans les yeux des plus jeunes qui vont se lancer corps et surtout âme dans le sang. Rien. Rien ne rentre plus ces temps-ci. Ces regards, je les avais, en 1995 déjà. Et personne ne nous a stoppé. Rien. Parce que rien à dire.
Quand l'émotion te fait perdre de vue l'avenir. Car manquer de perspective, c'est la conséquence tragique de la condition humaine.
Ces temps-ci, c'est le moment de lever les armes du courage.
Rest In Peace J.
Peace. SPirit, ce con cerné par les concernés.